Depuis le 23 octobre 2018, la Côte d’Ivoire a rejoint le groupe des pays du Partenariat de Ouagadougou ayant validé leur plan d’action budgétisé pour l’intégration des soins de planification familiale post-partum, santé maternelle et infantile et nutrition. C’était au cours d’un atelier national organisé à cet effet à Abidjan.

Après le Burkina et le Niger, la Côte d’Ivoire est le troisième pays disposant d’un plan d’action budgétisé pour l’intégration des politiques et services de PFPP-SMNI et Nutrition. Ce plan d’action était au centre des débats le mardi 23 octobre à l’occasion d’un atelier national de validation. Organisé par le Groupe Technique de Travail (GTT) pour l’intégration des soins de santé de la Côte d’Ivoire, cet atelier fait suite à un autre organisé plus tôt à Yamoussoukro pour définir les différentes articulations, dégager les priorités, les objectifs, les effets et les principales activités dudit plan

A l’atelier de validation, les participants issus de tous les secteurs des soins de santé de la mère, de l’enfant et de la nutrition ont pu analyser ensemble le contenu du document de 76 pages afin de s’assurer de la pertinence de son contenu et son arrimage avec les engagements du pays en matière de santé de la mère, de l’enfant et de la nutrition au niveau sous-régional et international, et tenant compte aussi des besoins réels du pays en matière d’intégration des soins de santé de la mère, de l’enfant et de la nutrition. Ainsi, pendant plus de quatre heures, les participants ont passé en revue l’intégralité du plan et procédé à des amendements. A la fin de l’exercice, ils ont traduit toutes leurs satisfactions quant à la qualité du plan d’action qui leur a été soumis pour validation.

Pour le représentant du Président du GTT, Dr DAHIE Okon Laurent, par ailleurs président de la cérémonie, « toutes les actions inscrites dans le plan d’actions pour l’intégration des politiques et services de PFPP-SMNI et Nutrition 2018-2020 de la Côte d’Ivoire » sont pertinentes. Il a aussi souligné que c’est un grand pas vers la réduction de la mortalité néonatale et infantile en Côte d’Ivoire. Ainsi, dira-t-il, « c’est une avancée pour le pays et un réel espoir pour le couple mère-enfant. Jusque-là, les activités menées dans le domaine des soins de la santé de la mère et de l’enfant se faisaient sans réelle coordination et l’impact n’était guère très perceptible. Avec ce plan, nous entendons révolutionner les soins de santé pour le couple mère-enfant ».

A noter qu’en marge de la validation du PAB, les participants ont aussi procédé à la validation du modèle d’excellence devant être implémenté dans un des districts du pays et dont la capitalisation devrait permettre une mise à l’échelle de l’initiative dans les autres districts du pays. Et à ce propos, le GTT devrait conduire une mission d’évaluation dans les districts d’Indenie-Djuablin (région d’Abengourou) avec l’équipe régionale de l’initiative pour l’identification du district d’implémentation du modèle.

En rappel, le Groupe technique de travail pour l’intégration des soins de santé de la côte d’Ivoire a été mis en place par le Ministère de la santé de la Côte d’Ivoire à l’instar des GTT du Burkina et du Niger. Il bénéficie du soutien technique et financier du « Hub régional en Afrique de l’Ouest francophone pour la planification familiale post-partum, la nutrition et les soins essentiels du nouveau-né » dénommé « INSPiRE ».

Prévalence Contraceptive (Toutes les méthodes Femmes en Unions) : 23,5 %

• Besoins non satisfaits chez les femmes en union : 39,2 %
• Prévalence malnutrition chronique sévère : 6,8 %
• Prévalence malnutrition chronique globale : 21,6 %
• Ratio de mortalité maternelle (Nombre de décès sur 100 000 naissances vivantes) : 614
• Taux de mortalité néonatale : 33 %
• Taux de mortalité infantile : 27 %
• Allaitement maternel exclusif (enfants moins de 6 mois) : 23,5%
• Proportion de femmes enceintes anémiées : 63,6%
• Proportion de femmes allaitantes anémiées : 54,9 %

(Source : Rapport d’évaluation des besoins pour l’intégration des soins de santé PFPP-SMNI-Nutrition au Burkina Faso; 2018)